Joue-là comme Julien Lepers à la maternité

Alors, s'il y a bien un endroit que je n’avais jamais idéalisé sur terre, c’est bien la maternité. J’ai toujours vu ça comme un lieu où les pleurs de bébés ne sont surpassés que par les cris des mamans en train d’accoucher, où les téléviseurs dans les chambres sont encore à tube cathodique et diffusent à longueur de journée des épisodes de Derrick, et où on mange aussi bien que chez un célibataire endurci un lendemain de soirée - ah ça, je vous garantis que c’était pas ambiance étoilé le dimanche midi dans mon studio d’étudiant. 

Et pourtant, croyez-le ou non, je ne voulais plus quitter la maternité. Ce n’est pas faute d’avoir repoussé l’échéance : la belette étant venu au monde dans un format XS, on nous a fait rester une semaine au lieu des trois jours habituels. J’ai même essayé de négocier un late check-out, mais rien à faire. Et puis, la Maman ayant été admise une semaine avant l’accouchement, elle a considéré que quinze jours dans un lit d’hôpital, ça valait quand même pas un all inclusive les pieds dans l’eau.

Mais pourquoi un tel enthousiasme de ma part !? Eh bien, tout simplement parce que ce séjour a été pour moi l’occasion de poser un milliard de questions à tout le personnel médical : sage-femmes, auxiliaires de puériculture, pédiatres. En retour, toutes ces professionnelles (oui tout le personnel médical mais aussi administratif était exclusivement féminin au point que pendant une semaine, j’avais l’impression de vivre dans une société matriarcale…c’était peut-être pas plus mal d’ailleurs) nous ont distillé des conseils précieux et empreints de bienveillance. 

Vous ne connaissez pas grand chose à la parentalité? Tel Julien Lepers, posez toutes les questions qui vous passent par la tête!

Je ne dis pas que tout était bon à prendre, certains conseils étaient même contradictoires (oui, vous verrez, il existe autant de courants de pensée sur la manière de s’occuper d’un bébé que de bébés), mais ils sont tous venus alimenter notre boîte à outils de nouveaux parents. Des outils encore un peu bancals, mais suffisants pour affronter les premières semaines à la maison avec la belette de manière - relativement - sereine.

Alors bien sûr, je vous souhaite de sortir plus vite que nous de la maternité (ça voudra dire que vous serez tombés sur un modèle de mustélidé un peu plus en chair que le nôtre). Et j’ai conscience que l’expérience de ce séjour dépend fortement de la maternité, du personnel soignant et de l’état de forme de la Maman après l’accouchement. Mais si je puis me permettre un conseil, profitez de ce séjour pour poser toutes les questions qui vous passent par la tête !

Papa Ravi