La diversification alimentaire: des goûts et dégoût
- Nico
- 16 août
- 3 min de lecture
Personne ne vous le dira, mais la parentalité, c'est aussi se rendre compte en pleine réunion au bureau qu'on a sur le pull une longue traînée de purée de patate douce qui part de derrière l'épaule pour rejoindre la pointe du coude. Sans savoir exactement depuis quand cette substance d'un orange immonde se trouve là, en sachant que vous arborez fièrement ledit pull depuis le début de la semaine.

Bon, d'accord, il ne faudrait pas réduire la diversification à ces seuls petits désagréments vestimentaires. Car c’est aussi une galère en termes d’organisation. Parce que ça prend un temps fou d’éplucher, de mixer et de conditionner toutes ces purées.
A ce sujet, il y a plusieurs écoles: de notre côté, on a opté pour la congélation de petites portions de purée dans le bac à glaçons. Une fois que les portions ont pris, vous les rangez dans un sac à congélation et le tour est joué!
Petite astuce, qui permet de préparer de bonnes quantités en une fois et d’avoir à disposition de petites portions de différents types de purée, quitte à les mélanger. Pour l’instant on n’a pas eu le courage de dupliquer ce travail pour les compotes, les petits pots Bio du commerce restant une très bonne alternative.
A vrai dire, il nous arrive aussi de nous rabattre sur les purées Bio du commerce, qui constituent de très bonnes options, notamment en période de vacances. A moins que vous préfériez passer deux heures devant le mixeur plutôt que de profiter de la région dans laquelle vous avez élu domicile pour la semaine, après avoir traversé la moitié du pays avec un bébé de 7 mois sur le siège arrière (et sa Maman en PLS à côté).
Plus sérieusement, si l’on passe outre les petits désagréments, c’est quand même très réjouissant de voir la tête de la belette quand elle goûte (et aime) de nouveaux aliments!
Au rayon des succès, les incontournables carottes, maïs et patate douce, du fait de leur sucrosité. Mais aussi le panais ou les petits pois, très très appréciés. Au contraire des épinards, qu’on réessaie d’introduire chaque semaine en espérant qu’elle soit la première à craquer dans ce bras de fer psychologique aussi intense que celui observé lors de la dernière finale de Roland Garros entre Alcaraz et Sinner

Au passage, il n’est pas forcément recommandé de donner des compotes au tout début de la diversification, mais plutôt quelques jours/semaines après avoir déjà introduit les légumes. Plutôt logique me direz-vous: si on nous laissait le choix, j'en connais peu qui choisiraient la la poêlée de choux de Bruxelles plutôt que la salade de fruits frais.
Autre enseignement, la belette n’est clairement pas un animal herbivore. En témoigne sa passion pour le jambon, le saumon, les crevettes et les Saint-Jacques. A ce sujet, je vous vois venir, ce mets d'exception n'est pas servi de manière quotidienne, au grand dam de tous les membres de la famille. Simplement, il est important de faire tester un maximum d’allergènes (fruits de mer, œufs, noix, noisettes, arachides via des huiles par exemple, etc) à votre bébé dès le début de la diversification.
L'objectif n'est pas de développer son palais pour en faire un futur gagnant de l’épreuve de la boîte noire dans Top Chef, mais bien de profiter d'une “fenêtre de tolerance” entre le 4e et le 6e mois de votre bébé. Plus vous l'exposerez à ces aliments durant cette période, moins il aura de chances de développer des allergies alimentaires.
Sur ce, je dois vous laisser. C’est l’heure. L’heure de la purée d’épinard. On espère encore gagner aux points, mais je sens qu’elle va finir par nous mettre KO.
Papa Ravi




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