Quand on tourne en rond pour le biberon
- Nico
- 18 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 avr.
Après des semaines de lutte intense, ça y est, nous avons remporté la bataille du bib!
Alors, si vous avez lu l’article précédent sur le sommeil de la belette, vous savez que nous avons commencé le sevrage un peu avant ses trois mois.
Trois mois d’allaitement, c’était l’objectif minimum que s’était fixé la Maman, et malgré les difficultés, elle a réussi à l’atteindre! On va dire qu'on était plus sur une étape de montagne avec un enchaînement Galibier, Lautaret et Izoard qu’une étape de transition Chinon-Châteauroux avec 65m de dénivelé positif. Mais le plus important c'est qu'on a réussi à arriver avant la voiture-balai - désolé d'avance pour les non-sportifs (du dimanche), ce blog risque d'être émaillé de quelques métaphores du genre.
Avec le recul, se fixer un objectif de temps n’était peut-être pas une super idée. Parce que peu importe la durée de l’allaitement - ou même le fait de n'avoir pas allaité - c’est avant tout le ressenti de la Maman qui compte. Bien sûr, c’est un sujet dont je vous encourage à discuter avec vos conjointes Messieurs, mais in fine, le choix leur appartient.
Mais revenons au sevrage en lui-même et à la grande question qui l'accompagne: quel biberon la belette va-t-elle accepter? Parce que je vous le dis tout de suite, vous avez plus de chance de gagner à l'Euromillions que de voir votre bébé accepter le premier biberon que vous lui présentez.
Pourtant tout avait si bien commencé... Dans la perspective du sevrage, nous avions décidé d'habituer la belette dès ses premiers jours de vie, en lui donnant chaque jour un bib de lait maternel tiré. Essai transformé dès la 1ere minute de jeu, 7-0 au tableau d'affichage! On avait tellement pris la confiance qu'on décidait d'essayer avec deux autres marques de biberons. Succès et re-succès! La belette acceptait trois tétines de marque et de forme différentes sans broncher. Trop facile, pensait-on en rentrant au vestiaire, ultra-confiants pour la deuxième période.
Bon, comme dans un épisode de Louis la Brocante, vous avez déjà compris ce qui allait se passer, alors que vous avez juste regardé la bande-annonce d'un oeil en attendant Tout Le Sport présenté par Henri Sannier - oui, ça doit bien faire 20 ans que j'ai pas regardé France 3, je ne garantis pas la fraîcheur des refs.

Bref, du jour au lendemain, autour de ses 2 mois, la belette s'est mise à rejeter TOUS les bibs qu'on lui proposait. Et Dieu sait qu'on en a testé un paquet... Ah l'industrie du biberon se porte bien depuis que nous sommes devenus parents.
Alors au début, on a acheté des biberons qui correspondaient à nos convictions (en verre plutôt qu'en plastique, Made in France). Et puis au bout d'un certain temps...que valent vraiment nos convictions face aux crises de pleurs (de la belette) et de nerfs (de ses parents)?
Je vous le dis texto, si le seul bib qu'elle tolérait avait été fabriqué par des Ouïghours à partir de pétrole extrait par une junte armée au Soudan, on n'aurait pas hésité à en commander un container entier.
La phase d'itération - oui le mot claque plus que "succession de ratages" - a duré un bon gros mois, jusqu'à l'illumination. Ou plutôt un bon conseil d'une pro, en l'occurence une consultante en lactation - vous non plus, vous n'aviez jamais entendu parler de ce métier dans votre vie d'avant? - qui nous a recommandé deux modèles de biberons: un pour la transition sein-biberon, et l'autre à mettre en place une fois le premier bien accepté.
Alors, je ne vais pas en faire la pub ici - va falloir qu'ils alignent un petit billet. Ou au moins une piécette. Bon allez une petite mention, ça suffira - mais je peux vous donner les références complètes en message privé. Qui sait, ça pourra peut-être marcher aussi pour vous?

La morale de l'histoire: ne jamais crier victoire trop tôt, vous n'êtes pas à l'abri d'une régression. Mais ne jamais désespérer non plus, la situation finit toujours par se débloquer. Plus ou moins vite, avec vous ou une personne extérieure (l'assistante-maternelle par exemple), mais vraiment, ça finit toujours par marcher!
En attendant, j'organise un vide-grenier de biberons, ça en tente quelques uns?
Papa Ravi




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